Boris Johnson: A Masterpiece in Mediocrity
- eafbd3
- Oct 4, 2024
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Updated: Nov 10, 2024

Before Boris Johnson became the epitome of British political debacle, he was already a master of “political performance.” Born Alexander Boris de Pfeffel Johnson, and educated at England’s finest institutions (Eton and Oxford), he quickly learned the art of cultivating ambiguity—a performance oscillating between pantomime buffoonery and the everyman. His career began with a stint in journalism, marred by his sacking from *The Times* for fabricating a quote, a lesson from which he gleaned that image supersedes content. Thus, Boris the “bumbling” persona was born—clownish, eccentric, and most importantly, charming enough to divert from his underlying ambition.
As editor of *The Spectator*, Johnson honed his skills in spinning tales from facts, a habit he carried into politics. Elected as London’s Mayor in 2008, he championed symbols rather than substantive change: red buses, “Boris bikes,” and grand projects that promised more than they ever delivered. Johnson emerged as a consummate bluff artist, setting the stage for a political career built on slogans rather than ideas.
The Brexit referendum in 2016 was Johnson’s crowning moment—a populist parade he eagerly led. Joining the “Leave” campaign, he fanned fears and inflated numbers, the infamous “£350 million a week for the NHS” emblazoned on buses being the prime example. This figure was not just false; it underscored Johnson’s strategy of wielding simplistic rhetoric to seem the savior of a supposedly neglected Britain.
The tactic was straightforward: stoke frustration, divert attention from the intricacies of Brexit, and promise an England “reclaiming its sovereignty.” Johnson’s populist veneer hid his ultimate goal: to ride this wave of resentment straight to the top. A shrewd impresario, he cultivated the image of championing the “common man” while sharing neither their values nor their struggles.
Johnson’s 2019 appointment as Prime Minister was not a transformation but the culmination of his artifice. His first notable move? Appointing Dominic Cummings as his Chief of Staff. Cummings, a strategist with a razor-sharp intellect and an overt disdain for political norms, proved a fitting companion. Together, they became a duo of destruction, with Johnson unleashing Cummings upon the party with abandon.
Under Cummings’ influence, Johnson effectively purged the Conservatives of their finest minds. Notable figures such as Philip Hammond, Amber Rudd, and Rory Stewart—all capable of independent thought—were replaced by sycophantic loyalists like Priti Patel and Jacob Rees-Mogg, more inclined to cheer than to challenge. Cummings, with his penchant for centralization and disregard for parliamentary processes, reshaped the party as a monolithic entity, malleable to Johnson’s whims.
The result? A Conservative Party devoid of intellectual diversity, helmed by a cadre of unremarkable yet ambitious politicos, ready to serve with unquestioning loyalty.
On the international stage, Johnson’s “Global Britain” vision emerged as little more than an illusion. Relations with the European Union, once the UK’s foremost partner, devolved into petty skirmishes and mutual distrust, compounded by the Brexit deal he brokered yet readily sidestepped. The Northern Ireland Protocol exemplifies Johnson’s recklessness, as his disregard for local sensitivities exacerbated tensions with the EU.
Meanwhile, the so-called “special relationship” with the United States grew frail, especially under the Biden administration, which took a dim view of Johnson’s provocations. Former Commonwealth allies, similarly, began to pivot towards new partnerships, less enamored by the hollow promise of “Global Britain.”
Ultimately, Johnson’s tenure at Downing Street has left the UK weakened, divided, and uncertain. By sidelining talent and promoting mediocrity, he transformed the Conservatives into a party where brilliance was sacrificed at the altar of loyalty. His administration, reduced to a permanent spectacle, squandered public trust and reduced the nation to a caricature on the world stage.
One might say that Johnson is to Churchill what Macron is to Bonaparte—a pale imitation of a model woefully unsuited to modern challenges. Yet, in the circles where irony is as abundant as brandy at a fox hunt, the comparison has taken on a certain elegance: *"Ah, Johnson and Churchill—like a copy of an Old Master hanging at one’s country estate. The brushstrokes are crude, the colours muddied, but one supposes it adds charm to the lavatory."
French version
Avant que Boris Johnson ne devienne l'incarnation de la tragédie politique britannique, il était déjà un maître dans l'art de la « performance politique ». Né Alexander Boris de Pfeffel Johnson, éduqué dans les écoles les plus prestigieuses d'Angleterre (Eton et Oxford), il développe rapidement un talent pour l'ambiguïté performative, oscillant entre le comique de pantomime et le personnage de l'homme du peuple. Johnson, dès ses débuts en tant que journaliste (après avoir été licencié du Times pour fabrication de citation, rappelons-le), comprend vite que l'image prévaut sur le contenu. Il se crée alors un personnage « bumbling » – maladroit et excentrique – qui charme et divertit, tout en masquant une ambition acérée.
Il fait ses armes au « Spectator », où il est connu pour sa capacité à transformer des faits en fables, une pratique qu’il a perpétuée en politique. Quand il se fait élire maire de Londres en 2008, il ne propose pas une vision claire pour la capitale mais une série de symboles : des bus rouges, des vélos « Boris bikes »… Autant d’artifices qui enjolivent les promesses sans en garantir la réalisation. Johnson devient un expert du bluff politique, dressant les premiers contours d'une ascension qui se basera moins sur des idées que sur des slogans et des images d'Épinal.
L’occasion rêvée pour son ascension ultime arrive en 2016 avec le Brexit, un sujet qui scinde le Royaume-Uni en deux. Johnson rejoint le camp du « Leave » et, avec des tactiques bien rodées, joue des peurs populaires et des exagérations. La promesse des 350 millions de livres par semaine redirigés vers le NHS, annoncée sur les fameux bus, en est l’exemple emblématique : non seulement fausse, cette assertion dévoile la méthodologie de Johnson, qui se sert des slogans pour se faire champion d’une Angleterre en apparence abandonnée.
La tactique est simple : galvaniser les frustrations, détourner l’attention des complexités économiques et politiques du Brexit pour donner un vernis de « regain de souveraineté ». Johnson s’impose comme le héraut des laissés-pour-compte, tout en ne partageant évidemment pas leur quotidien, ni leurs valeurs. Derrière ce discours patriotique, Boris poursuit un unique but : se propulser au sommet de la scène politique britannique.
Son arrivée au poste de Premier ministre en 2019 ne marque pas un changement, mais bien l’acmé de sa méthode. Sa première décision notable est la nomination de Dominic Cummings en tant que chef de cabinet, un stratège dont l’esprit acéré se double d’un mépris pour les normes politiques et la démocratie parlementaire. Cummings, lui-même un anti-establishment viscéral, se spécialise dans la disruption, mais sans stratégie d’après-conquête. Ils forment ensemble un tandem destructeur, où Johnson laisse libre cours aux expérimentations de Cummings, souvent sans discernement.
Sous l’influence de Cummings, Johnson purge le parti conservateur de ses esprits les plus brillants et indépendants. Le départ de figures telles que Philip Hammond, Amber Rudd ou encore Rory Stewart est significatif ; ces députés, capables de réflexion autonome, sont écartés au profit de loyalistes et de médiocres serviteurs comme Priti Patel ou Jacob Rees-Mogg, davantage enclins à applaudir qu’à questionner. Cummings mène ainsi une politique de centralisation et de mépris des processus parlementaires, affaiblissant la cohésion interne du parti pour le rendre malléable aux impulsions du duo.
Le résultat est un parti conservateur vidé de ses nuances et de sa diversité intellectuelle. Les voix dissidentes sont effacées, et une nouvelle génération de politiciens sans relief, mais ambitieux, gravit les échelons pour suivre aveuglément les caprices du Premier ministre.
Sur la scène internationale, Johnson prône une vision du « Global Britain », qu’il décrit comme une nation forte et résiliente post-Brexit. Pourtant, cette politique s’effrite à l’épreuve des faits. La relation avec l’Union européenne, autrefois centrale pour le Royaume-Uni, devient une suite de conflits et de suspicions réciproques, aggravés par l’accord du Brexit qu’il a lui-même négocié mais qu’il s’empresse de contourner.
Le dossier irlandais, avec la question brûlante de la frontière, illustre cette approche désinvolte des engagements internationaux. Son manque de préparation face aux complexités du Protocole nord-irlandais trahit une méconnaissance des sensibilités locales et conduit à des tensions récurrentes avec l’UE. Avec les États-Unis, la relation spéciale vacille, notamment sous l'administration Biden, qui désapprouve les menées provocantes de Johnson et de son équipe. Quant aux anciennes alliances du Commonwealth, elles n’ont que faire de cette « Global Britain » imprécise et se tournent progressivement vers d’autres partenaires.
En définitive, le passage de Boris Johnson à Downing Street a laissé un Royaume-Uni affaibli, divisé et incertain. En promouvant des figures subalternes au détriment de talents indéniables, il a sclérosé un parti conservateur autrefois capable de représenter des points de vue divers. Son administration, réduite à un spectacle permanent, a dilapidé la confiance de la population et réduit le pays à une caricature de lui-même sur la scène mondiale.
Eric Lambert 4/10/24



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