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Bruno Retailleau: Relic in Power

  • eafbd3
  • Oct 6, 2024
  • 5 min read

Updated: Nov 10, 2024

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Ah, Bruno Retailleau, the man who recently assumed the office of Minister of the Interior—a role that demands vision, balance, and perhaps even a modicum of charisma, none of which, it seems, Mr. Retailleau has managed to find in his bottomless well of conservative orthodoxy. His first weeks in office have been nothing short of a masterclass in how not to adapt to a complex and rapidly changing society. One wonders if, upon entering the ministry, he might have confused it for a medieval court, where decrees are issued in the firm belief that they alone will restore order to a kingdom in disarray.


Let us begin with his oh-so-predictable stance on law and order. Retailleau, in true form, has rushed to dust off the old manual of "zero tolerance," a notion as tired as the wood-paneled offices of the Sénat where he honed his skills in talking without saying very much. His immediate solution to the surge in protests, social unrest, and societal grievances? More police, of course! Because, as we all know, nothing soothes the flames of discontent like a good old baton charge. Retailleau seems convinced that the soul of France can be stitched back together with handcuffs and tear gas, and if it can't, well, it was never meant to be.


In his infinite wisdom, Mr. Retailleau has also launched a "moralisation of public life" initiative, which would almost be amusing if it weren't so embarrassingly transparent. Ah yes, the man who opposed the *Pacte Civil de Solidarité* (PACS) because it threatened the sacred institution of marriage, is now our moral compass. His lectures on ethics and public responsibility ring particularly hollow from someone whose political career has been spent waving the flag of outdated traditions. It's almost charming, in a provincial sort of way—if by charming, one means desperately out of touch.


But it is perhaps in the area of secularism where Retailleau's true colors shine brightest—or should I say, dullest. He has positioned himself as the valiant defender of laïcité, but in his hands, this cherished principle becomes little more than a cudgel to beat down any expression of faith that doesn't align with his own narrow Catholic worldview. Retailleau's laïcité is not one of inclusion and respect for diversity, but rather a convenient excuse to wage a culture war, where the 'others'—Muslims, primarily—are to be sidelined in the name of French values. How very modern of him.


And let us not forget his brilliant insights on public education. Retailleau, with the subtlety of an aristocrat complaining about the riff-raff, has proposed a return to a more "disciplined" and "patriotic" curriculum. One can almost hear the echo of those long-gone schoolmasters, wielding rulers and reciting Rousseau to glassy-eyed students. He bemoans the state of French youth as if they were simply in need of a good lecture on the glory of Napoleon to set them straight. The irony, of course, is that this obsession with the past blinds him entirely to the future. Retailleau is the sort of man who believes that if you just make children recite the *Marseillaise* enough times, all will be well with the Republic. How quaint.


In conclusion, Mr. Retailleau's first few weeks as Minister of the Interior have been an impressive showcase of how one can cling to the past while masquerading as a leader of the present. His policies, rooted in nostalgia and delivered with the flair of a bureaucrat who believes the world should have stopped turning sometime around 1950, offer little to a France that is desperately in need of progressive, pragmatic solutions. But alas, we cannot expect the man to change; after all, Bruno Retailleau is nothing if not consistent—consistently irrelevant, that is.


French version:


Ah, Bruno Retailleau, l'homme qui vient de prendre les rênes du ministère de l'Intérieur – un poste qui requiert vision, équilibre, et, oserais-je dire, un soupçon de charisme, qualités dont M. Retailleau semble cruellement dépourvu, s'il faut en juger par sa panoplie sans fond d'orthodoxie conservatrice. Ses premières semaines à ce poste sont une véritable démonstration de ce qu'il ne faut surtout pas faire face à une société complexe et en perpétuelle mutation. On se demande presque s'il n'a pas confondu le ministère avec une cour médiévale, où des édits royaux suffiraient à restaurer l'ordre dans un royaume en déroute.


Commençons par son approche ô combien prévisible en matière de maintien de l’ordre. Retailleau, fidèle à lui-même, a immédiatement ressorti des tiroirs le fameux manuel de la « tolérance zéro », une idée aussi usée que les boiseries des bureaux du Sénat, où il a perfectionné son art de parler sans jamais rien dire. Sa solution immédiate face à l’augmentation des manifestations, de l’agitation sociale et des revendications populaires ? Davantage de forces de police, bien sûr ! Car comme chacun sait, rien ne calme mieux l’insatisfaction populaire qu’une bonne vieille charge de CRS. Retailleau semble convaincu que l’âme de la France peut être recousue à coups de menottes et de gaz lacrymogène. Et si ce n’est pas le cas, tant pis, c’est que la France ne le méritait pas.


Dans sa grande sagesse, M. Retailleau a également lancé une initiative de « moralisation de la vie publique », ce qui serait presque risible si ce n’était pas si tristement hypocrite. Ah oui, l'homme qui s’est opposé au *Pacte Civil de Solidarité* (PACS), car cela menaçait la sacro-sainte institution du mariage, devient désormais notre boussole morale. Ses leçons d’éthique et de responsabilité publique résonnent particulièrement faux venant de quelqu’un qui a passé sa carrière politique à brandir l’étendard de traditions surannées. C’est presque charmant, dans une sorte de provincialisme vieillot – si par charmant, on entend désespérément déconnecté de la réalité.


Mais c’est sans doute dans le domaine de la laïcité que Retailleau révèle le mieux ses vraies couleurs – ou devrais-je dire, son absence de couleur. Il se pose en défenseur vaillant de la laïcité, mais entre ses mains, ce noble principe devient un vulgaire prétexte pour frapper toute expression religieuse qui ne s’aligne pas avec sa vision étriquée du catholicisme. La laïcité selon Retailleau n’est pas celle de l’inclusion et du respect de la diversité, mais bien un instrument de guerre culturelle où les « autres » – principalement les musulmans – doivent être marginalisés au nom des valeurs françaises. Quelle modernité, vraiment.


Et comment ne pas mentionner ses brillantes réflexions sur l'éducation nationale. Retailleau, avec la finesse d’un aristocrate exaspéré par la populace, propose un retour à un enseignement plus « discipliné » et « patriotique ». On croirait entendre l’écho de ces maîtres d'école d'antan, règle en main, récitant Rousseau à des élèves au regard vide. Il déplore l’état de la jeunesse française, comme si elle n’avait besoin que d’un bon cours sur la gloire napoléonienne pour être remise dans le droit chemin. L'ironie, bien sûr, est que cette obsession pour le passé l'aveugle complètement quant à l’avenir. Retailleau est de ceux qui pensent que si l'on fait chanter suffisamment de fois la *Marseillaise* aux enfants, tout ira pour le mieux dans la République. C’est ........... attendrissant.


En conclusion, les premières semaines de M. Retailleau au ministère de l’Intérieur ont offert un bel aperçu de ce que peut accomplir un homme qui s’accroche au passé tout en se faisant passer pour un leader du présent. Ses politiques, enracinées dans la nostalgie et livrées avec l’élégance d’un bureaucrate convaincu que le monde aurait dû cesser de tourner vers 1950, n’apportent aucune réponse à une France en quête de solutions progressistes et pragmatiques. Mais hélas, nous ne pouvons pas espérer que cet homme change ; après tout, Bruno Retailleau est fidèle à lui-même – fidèlement déconnecté, pour être précis.


Eric Lambert - 6/10/24

 
 
 

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